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73 résultats pour “Programme Vacances travail

Campagne des bourses scolaires 2023 pour l'Argentine

Publié le par FrançaisduMonde.adfe.conesud

La campagne de bourses scolaires 2024 (rentrée scolaire de février 2024) débutera le 3 juillet 2023.

En premier lieu, les familles sont invitées à consulter la page internet du consulat en cliquant sur le lien suivant :

https://ar.ambafrance.org/Bourses-scolaires-pour-les-residents-francais-en-Argentine,

Elles pourront prendre connaissance des modalités de dépôt de dossier et des justificatifs sollicités à cet effet. Comme l’an dernier, tous les dossiers doivent être déposés lors d’un rendez-vous présentiel auprès du service social du Consulat. Les familles peuvent d’ores et déjà prendre rendez-vous à travers le lien indiqué ci-dessous:

Prise de rendez-vous

Pour toute question, les familles peuvent nous contacter par email à : service-social.buenos-aires-cslt@diplomatie.gouv.fr

N'hésitez pas à contacter les responsables de la section français du monde-ADFE en Argentine ou bien Jérôme Guillot, conseiller des Français à l'étranger en répondant à ce courriel ou en écrivant à j.guillot@conseiller-fde.fr

Et aussi

Courrier d'Hélène Conway-Mouret adressé à Pauline Carmona, directrice de la DFAE.

J’ai attiré l’attention de la directrice des Français à l’étranger et de l’administration consulaire du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Pauline Carmona, sur le niveau des bourses scolaires en Argentine qui n’aurait pas encore été fixé pour la rentrée 2023. En effet, le poste consulaire ne connaît toujours pas l’enveloppe des bourses scolaires pour l’année 2024, si bien qu’il lui est très difficile de pouvoir faire des prévisions pour le futur conseil consulaire local pour les bourses (CCLB).

Lire la suite:

Mon courrier à la directrice de la DFAE, Pauline Carmona, sur le niveau des bourses scolaires en Argentine

Notre courrier commun à la ministre Catherine Colonna sur la mise en place d’un groupe de travail consacré aux bourses scolaires

Différents points de vue de Jean-Yves Leconte, sénateur des Français établis hors de France.

 

Inquiet du nombre d’ajournement des demandes lors des premières réunions des conseils consulaires en formation « bourses scolaires », des conséquences de l’augmentation de la contribution progressive de solidarité (CPS), et de ce qui pourrait être à nouveau décidé à l’automne comme augmentation de celle-ci si les besoins étaient, à nouveau, en augmentation suite aux secondes réunions des bourses, j’avais déposé le 13 juillet dernier une question écrite à la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la manière dont était abordé le financement des besoins qui s’exprimeraient en seconde commission. Voici le texte de cette question :

Lire la suite:

Budget 2024 et campagne des bourses scolaires 2023/2024 – Evolution de la CPS

Malgré nos alertes lors de la discussion budgétaire, le gouvernement n’a pas correctement évalué l’enveloppe permettant de répondre aux besoins de l’ensemble des familles à barème constant, compte tenu de l’inflation et de l’évolution des frais de scolarité. Nous rencontrons ainsi aujourd’hui, avec l’annonce de baisse à revenu constant des bourses scolaires versées pour 2023/2023 au rythme nord et 2024 au rythme sud, de nombreux cas de familles qui pourraient avoir à retirer leurs enfants de nos établissements, ne pouvant plus assumer les restes à charge. A l’occasion d’une réponse du gouvernement à une de mes questions écrites, je signale dans un article de cette lettre d’information les points d’attention qu’il me semble important de préciser avant les prochaines réunions des conseils consulaires.

Réponse à une question écrite portant sur les inquiétudes exprimées sur les bourses scolaires

Face à l’inquiétude liée à l’insuffisance de l’enveloppe budgétaire allouée aux bourses scolaires destinées aux élèves du réseau d’enseignement français à l’étranger pour l’année scolaire 2023-2024, j’avais déposé une question écrite qui a été publiée le 16 mars dernier.

Insuffisance de l’enveloppe budgétaire allouée aux bourses scolaires : courrier commun à la Ministre Catherine Colonna.

Lire sur le site du journal des Français.press

Bourses scolaires et frais d'écolage

Alerte sur les bourses scolaires 2024

Publié dans Argentine

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Les corps d'Yves Domergue et de Cristina Cialceta, disparus pendant la dictature, identifiés

Publié le par FrançaisduMonde.adfe.conesud

Plantan árbol por francés y mexicana desaparecidos en dictadura argentina

ROSARIO, Argentina,

Un árbol timbó, especie autóctona de Argentina, fue plantado el sábado en el Bosque de la Memoria de Rosario, en una ceremonia de despedida de los restos de Yves Domergue y Cristina Cialceta, desaparecidos en la dictadura de ese país y recientemente identificados.

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Jean Domergue, padre de Yves dando una palada de tierra para plantar el árbol.

"Están juntos para siempre", dijo en español Jean Domergue, el padre de Yves, al término del acto en un parque de la ciudad de Rosario (310 km al norte), donde Yves y Cristina fueron secuestrados en 1976, cuando tenían 22 y 20 años.

Cerca de él, María Elena Marull, la madre de Cristina, estoica con sus 88 años, resistía la emoción y escuchaba los discursos hasta quebrarse tras dar una palada de tierra para ayudar a dejar plantado el timbó en el luminoso atardecer rosarino.

Uno por uno, hermanos de Yves, primas de Cristina, sobrinos, amigos, funcionarios argentinos y diplomáticos franceses dieron una palada en ese pequeño bosque donde confluyen distintas especies.

Yves, nacido en Francia, y Cristina, nacida en México, se conocieron en Argentina durante la militancia política en los álgidos años 70, se enamoraron, fueron secuestrados juntos en Rosario y luego asesinados a mediados de septiembre de 1976, cuando arreciaba la represión de la dictadura (1976/83).

"Me alivia saber que Yves fue feliz antes de morir, porque se había enamorado", dijo Jean Domergue a la AFP, quien no pudo evitar llorar cuando arrojaron las cenizas de su hijo.

Un frasco forrado con la foto de los rostros de Yves y Cristina, que contenías las cenizas de ambos mezcladas, fue vaciada por los hermanos de él y las primas de ella, en el mismo lugar, antes de plantar el árbol.

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El frasco que contenía las cenizas de Yves y Cristina

El 26 de septiembre de 1976 sus cuerpos acribillados fueron hallados por el dueño de un campo en la vera de una ruta rural y tres días más tarde enterrados sin nombres en el cementerio de Melincué, un pueblo a 120 km de Rosario.

Recién 34 años más tarde pudieron ser identificados por el Equipo Argentino de Antropología Forense, célebre por haber identificado en Bolivia los restos de Ernesto Che Guevara, entre otros casos resonantes.

"Los recordamos como militantes revolucionarios que cayeron luchando por una sociedad mejor", dijo Héctor Medina, antiguo compañero de militancia.

Unas 30.000 personas desaparecieron en la dictadura argentina, según organismos humanitarios.

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Eric, Brigitte y francois Domergue y un cuñado de Cristina Cialcetta arrojando las cenizas unidas de Yves Domergue y Cristina Cialcetta en el hoyo donde luego colocaron el árbol.

L.Samuel (AFP) 7 de agosto del 2010

Les corps d'Yves Domergue et de sa compagne disparus pendant la dictature argentine retrouvés

Comme vous avez pu le savoir par les médias, le corps d’un Français, Yves Domergue, disparu pendant la dictature a été identifié tout récemment avec celui de sa compagne, Cristina Cialceta, d’origine mexicaine.

Voici quelques mots d'Eric, frère d'Yves, écrits peu de temps après la découverte des corps...

Unas breves palabras para comunicarles que encontramos e indentificamos a mi hermano Yves y a su compañera Cristina Cialceta, ambos enterrados como NN en septiembre del 76 en el cementerio de Melincué, en el sur de Santa Fe, a más de 120 kilómetros de Rosario donde los secuestraron.

Se trata de una historia maravillosa de los alumnos y docentes de la escuela pública de Melincué que en 2003 se propusieron averiguar quiénes eran los dos jóvenes sin nombre baleados y tirados en un camino rural 27 años antes… y lo lograron. El trabajo de la Secretaría de Derechos Humanos de Santa Fe que investigaron hasta llegar a nuestra familia, y la participación siempre tan eficiente del Equipo Argentino de Antropología Forense (EAAF), concluyeron en cruzar el ADN de las dos familias con el de los dos NN de Melincué, con resultado positivo.

Las dos familias los vivimos como un gran alivio y toda la gratitud a esta verdadera cadena de manos tendidas que nos permiten dar vuelta esta página… y abrir una nueva, la de la búsqueda de la verdad, de la justicia, de llevar estas nuevas pruebas a los tribunales y la de seguir codo a codo con las demás familias en ese camino sin descanso contra la impunidad. Puedan Yves y Cristina representar a los 30.000 aunque sea en este instante.

Varias ceremonias nos permitirán compartir con muchos de ustedes el homenaje a dos jóvenes militantes revolucionarios, él francés, ella mexicana, que dieron su vida por la Argentina. Primero, el miércoles 28 a las 19 horas, en el sorprendente escenario de la Casa de Gobierno. Luego el sábado 7 de agosto por la mañana habrá una ceremonia en Melincué y a las 16 horas en el Bosque de la Memoria de Rosario donde serán volcadas sus cenizas y plantado un árbol. Finalmente, el domingo 8 de agosto a las 17 horas, una ceremonia en la Iglesia Santa Cruz de Buenos Aires.

Gracias a todos, de parte mía y de mi numerosa familia. Y que aquellas familias de detenidos-desaparecidos que aún no aportaron su muestra de sangre al banco del EAAF, adelante, las pruebas están a la vista.

Eric Domergue

Le discours de la présidente argentine, Cristina Kirchner, le jour de la conférence de presse au sujet de l'apparition des corps d'Yves Domergue et de Cristina.

Cliquez sur:

 http://www.prensa.argentina.ar/2010/07/28/10332-la-identidad-es-un-derecho-colectivo-y-social-aseguro-la-presidenta.php

Sur le lien suivant vous pourrez signer une pétition demandant l’installation d'une plaque commémorative au lycée Jean Mermoz pour Yves Domergue, Marie-Anne Erize et Cecilia Rotemberg tous trois ex-élèves du lycée et victimes de la répression.

Cliquez sur : 

La_pétition

Sur facebook, lireRecordando a los detenidos-desaparecidos del Liceo Franco-argentino Jean Mermoz de Buenos Aires"

Cliquer sur:

http://www.causes.com/causes/495630?m=d0fe3742&owner_id=13668580

 

De nombreux articles sont déjà parus dans de nombreux médias.

Voici une note parue dans  Le Monde :

lemondefr petYves Domergue identifié
Les restes du Français et de son amie mexicaine, disparus sous la dictature argentine voilà 34 ans, ont été identifiés. Les corps avaient été enterrés dans un village. Un hommage doit avoir lieu mercredi en présence de Mme Kirchner

Et l’article de C.Legrand correspondante du Monde à Buenos Aires

  

Une douleur française en Argentine   

 

C'était une tombe anonyme dans le cimetière d'un petit village de la Pampa. Trente-quatre ans après la disparition d'Yves Domergue en Argentine pendant la dictature militaire (1976-1983), c'est là que son cadavre a été retrouvé et identifié. Le jeune Français était enterré à Melincué, aux côtés de sa compagne mexicaine, Cristina Cialceta. Il avait 22 ans, elle 20 ans, quand ils furent enlevés en septembre 1976 dans la province de Santa Fe, dans les environs de Rosario, à 300 km au nord de Buenos Aires.

Tous deux militaient dans le Parti révolutionnaire des travailleurs - Armée révolutionnaire du peuple (PRT-ERP) du légendaire guérillero Mario Roberto Santucho. Pendant d'interminables années, plus de traces, aucune nouvelle malgré les nombreuses démarches entreprises par la famille Domergue auprès des gouvernements français et argentin.

La découverte macabre et divers témoignages de l'époque permettent de reconstruire l'histoire, comme un puzzle. Yves et Cristina sont interceptés par une patrouille de l'armée de terre et conduits illégalement dans une caserne militaire. Le dimanche 26 septembre 1976, un paysan du coin découvre leurs cadavres, jetés sur le bas-côté d'une route provinciale de Santa Fe. Il alerte la police. Une autopsie détermine que les deux inconnus sont morts, pas plus de quatre jours plus tôt, criblés de balles. Ils sont enterrés sous la dénomination "NN" (sans nom).

A Buenos Aires, les militaires sont au pouvoir, l'enquête pour homicides tombe dans l'oubli. Le dossier, menacé de destruction, est pourtant jalousement conservé par un officier de justice, Jorge Basuino. Ce militant de gauche est convaincu qu'il s'agit de jeunes assassinés par le régime militaire et "qu'un jour leurs familles viendront les chercher".

Vingt-sept ans plus tard, en 2003, un professeur d'instruction civique de Melincué, Juliana Cagrandi, propose à ses élèves de terminale de faire un travail de mémoire sur la dictature, à partir de ces deux mystérieux anonymes enterrés au cimetière. Les adolescents se passionnent pour l'histoire de ces jeunes gens à peine plus âgés qu'eux. Il faudra toutefois attendre cinq ans pour que les autorités s'intéressent à leur travail. En 2008, le secrétariat aux droits de l'homme de Santa Fe rouvre finalement le dossier. On exhume les cadavres. Des analyses ADN démontrent qu'il s'agit d'Yves Domergue et de Cristina Cialceta.

Dans son appartement du vieux quartier de San Telmo où il vit à Buenos Aires, Eric, frère cadet d'Yves, connaît le dossier par coeur : "Multiples orifices de balles, surtout dans la tête, et une balle à bout portant sous l'oeil droit." Il mentionne des traces de tortures. "C'est un soulagement de savoir qu'ils sont morts juste après avoir été enlevés, sans souffrir des mois dans une prison clandestine", souligne toutefois ce journaliste, marié à une Argentine, père de trois enfants et deux fois grand-père. "C'est un énorme soulagement, surtout en France, pour mes parents, qui sont âgés et qui peuvent enfin faire leur deuil sans plus se réveiller chaque matin en se demandant où est leur fils."

Eric se rappelle des dernières rencontres avec son frère : "Je pensais à chaque fois que c'était peut-être la dernière fois que je le voyais." Yves vivait dans la clandestinité, mais il prenait régulièrement contact avec lui. Il faisait des visites fugaces à la boulangerie où travaillait Eric pour fixer un jour et une heure de rendez-vous. Toujours dans le même lieu : la rue Sucre, dans le quartier bourgeois de Belgrano. "Moi, je remontais la rue, Yves la descendait, et nous nous retrouvions à un point quelconque du trajet, comme par hasard, pour marcher un moment côte à côte." Yves évitait de parler politique, mais était avide de savoir comment allait toute la famille en France.

Ses activités de militant conduisaient parfois Yves à voyager à l'intérieur de l'Argentine. "La dernière nouvelle que j'ai eue, se rappelle Eric, c'est une lettre qu'il m'a envoyée de Rosario ; là il me disait que de nombreux amis étaient tombés malade (un euphémisme pour signaler qu'ils avaient été arrêtés ou tués) et que bientôt il retournerait à Buenos Aires." Yves projetait d'aller à Paris pour passer les fêtes de Noël en famille. Mais il n'est jamais revenu. Eric est souvent retourné dans la rue Sucre : "C'était plus pour me souvenir d'Yves que pour l'espoir de le revoir un jour."

Respectant l'amour de leur fils pour l'Argentine et pour sa compagne, la famille Domergue a choisi de l'enterrer, aux côtés de Cristina, à Rosario. Là vit la mère de Cristina, âgée de 88 ans. Les deux corps seront incinérés et leurs cendres déposées, le 7 août, dans le Parc de la Mémoire, un espace dédié aux victimes de la dictature.

Le 8 août, Yves Domergue aurait eu 56 ans. Son père, Jean Domergue, âgé de 80 ans, fera le voyage depuis Paris. Il a vécu et travaillé en Argentine pour une entreprise française, de 1959 à 1974, avec sa femme et ses neuf enfants. Il y est courageusement revenu en pleine dictature pour dénoncer sur place la disparition d'Yves et présenter trois demandes d'habeas corpus en faveur de son fils aîné. "C'est un miracle qu'on l'ait retrouvé", dit cet homme profondément catholique qui s'inquiétait des idées révolutionnaires de son fils et des risques encourus, tout en le respectant.

Quand la famille retourne en France en 1974, Yves décide de rester en Argentine pour poursuivre ses études d'ingénieur. Il est doué en mathématiques, et son père imaginait pour lui un brillant avenir en France. Mais Yves a "un grand amour" pour l'Argentine. Il y est arrivé à l'âge de 5 ans. Il l'a parcourue, du nord au sud, quand il était scout. De son côté, rentré à Paris, Eric a très vite la nostalgie de ce grand frère qui maintient toujours des contacts étroits par courrier avec sa famille. Il décide de rejoindre Yves. A 20 ans, il débarque à Buenos Aires, deux semaines avant le coup d'Etat, qui a lieu le 24 mars 1976. Eric se souvient de la terreur qui régnait dans le pays : "Les voitures de police et des camions militaires à chaque coin de rue, les détentions arbitraires, les disparitions, les corps criblés de balles qui apparaissaient un peu partout." Après la disparition de son frère, le consulat de France lui conseille de rentrer à Paris pour ne pas subir le même sort qu'Yves. Eric revient donc en France. Il a dû attendre 1983 et le retour de la démocratie pour "revenir au pays", où il n'a cessé de se battre pour rechercher la vérité.

Aujourd'hui, il est serein : "Je peux tourner une page et en rouvrir une autre." Il attend que les assassins soient condamnés. Le procès du général Ramon Diaz Bessone, commandant en chef du deuxième corps d'armée de Santa Fe au moment de l'enlèvement d'Yves et de Cristina, s'est ouvert le 21 juillet à Rosario. Grâce à la découverte de leurs corps, de nouvelles preuves ont été versées au dossier.

Christine Legrand

Publié dans Archives

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Fête du 14 juillet : un retour aux privilèges ?

Publié le par FrançaisduMonde.adfe.conesud

    On le sait, la décision des autorités françaises de ne pas ouvrir les portes de l’ambassade à toute la communauté française à l’occasion des festivités du 14 juillet a provoqué force émois et réactions de la part de nombreuses personnes ; réactions que nous avons pu lire dans la presse francophone locale. Une fois les colères apaisées, il nous semble nécessaire de réfléchir sur la portée symbolique de cette décision laquelle, de notre point de vue, dépasse de loin la raison officielle qui a été avancée.

 

   En effet, l’argumentation est des plus simples : « Les caisses sont vides. », c’est M.Sarkozy qui l’a dit; alors il faut se serrer la ceinture.

   Parmi les choix d’économie, la traditionnelle réception à l’ambassade pour le 14 juillet en a donc fait… les frais si bien qu’un quota correspondant à un nombre de personnes précis a été décidé par les services de l’ambassade. La « sélection » de ce contingent s’est effectuée à partir de personnes considérées comme « représentatives » de notre communauté.

   Voilà pour les faits.

 

   Cette décision est-elle justifiable ? A notre avis non et ce pour plusieurs raisons.

  Le 14 juillet est l’occasion de réunir tous les Français autour d’un évènement qui nous appartient à tous. Hautement symbolique, ce moment solennel représente l’union d’un peuple avec son pays ; cette date forge notre identité en tant que nation.

   En France, il y a le traditionnel défilé du 14 juillet, sans oublier la fête avec les bals et les feux d’artifice. A l’étranger, la coutume veut qu’à l’occasion du 14 juillet l’ambassade ouvre ses portes. Pendant une heure ou deux, on vient boire un peu de champagne, manger des petits fours, écouter des airs du pays joués par un orchestre-fanfare au style un peu désuet, saluer les représentants officiels de notre pays en Argentine, voir des têtes connues, retrouver, et c’est peut-être l’élément finalement le plus important, de vieilles connaissances ; c’est l’occasion de se voir un peu, d’échanger des nouvelles. Bref, de sentir, pendant ce laps de temps, notre pays sous un air de fête. Tout cela dans une ambiance bon enfant. Nous ne saurions dire combien ce moment est important pour beaucoup d’entre nous. Nous pensons tout particulièrement à toutes celles et tous ceux qui ne sont plus revenus au pays depuis longtemps. Ainsi, et ce quelles que soient les raisons évoquées, la décision de limiter l’entrée à l’ambassade prive beaucoup de Français d’un moment festif affectivement important. Voilà pour la première erreur.

   Ensuite, l’Etat faillit à sa mission de gardien de la mémoire, de ce qui structure notre nation. Lorsque M.Kouchner dit que « Le 14 juillet est un moment privilégié. », ou que le même M.Sarkozy qui considérait en 2007 que « le 14 juillet, ce doit être une fête souvenir mais aussi une fête populaire », on voit bien que ces belles et fortes paroles ne sont guère suivies d’effet et qu’il serait préférable de ne pas dire ce genre de choses quand on n’est pas capable de les tenir. D’autant qu’au même moment, on incite les associations françaises à organiser le plus possible d’événements permettant justement de créer des liens entre les membres de notre communauté. Les autorités françaises ne sont plus à une contradiction près.

   Mais, non seulement notre administration se ferme à certains, en plus elle sélectionne. Ce quota, élaboré à partir de ceux qui jouent un rôle dans la communauté française, ceux qui sont actifs, les forces vives, met de côté les autres qui, après une vie bien remplie, faite de travail et de labeur, s’entendent dire qu’ils ne servent plus à rien parce qu’ils sont trop vieux. C’est ce qu’on appelle le don de la reconnaissance dû aux efforts faits pour son pays. On peut imaginer ce qu’ils ont dû ressentir au fond d’eux-mêmes.

 

   On ne peut critiquer objectivement ce désir de dépenser au mieux les deniers de l’Etat. Mais le choix ici est-il le bon ? Peut-être que les festivités du 14 juillet auraient pu être traitées différemment : on aurait pu dire c’est une fête de tous les Français, donc on ne touche pas à ce rendez-vous hautement symbolique et rassembleur mais cela ne nous empêche pas de faire tout de même quelques tailles budgétaires quant à l’organisation de cet évènement ; ou alors puisqu’il faut serrer le budget, on ne fait pas de fête du tout ! C’est pour tout le monde ou pour personne, ainsi, on ne reste pas dans cette sensation d’entre-deux où on fait quand même la réception mais avec « les meilleurs ». Ou alors tout simplement, on décide de faire des économies ailleurs.

 

   Car en effet, et c’est peut-être là ou cela fait le plus mal, cette décision vient au moment ou nous avons l’étrange sensation que nos instances dirigeantes se désintéressent d’une certaine partie de sa population ou, tout du moins, ne prêtent pas la même attention à tous.

   On peut mettre facilement en parallèle les 13 et 14 juillet qui viennent de se dérouler à Paris où se retrouvèrent une multitude de chefs d’Etat pour célébrer l’Union pour la Méditerranée. Il est fort probable qu’à cette occasion on n’a pas trop dû penser à rogner sur les dépenses. Et puis que dire des 172% que le chef de l’Etat s’est généreusement octroyés comme augmentation de traitement ? Quand on parle d’économies, cette appréciation salariale n’apparaît-elle pas purement et simplement scandaleuse ? On peut en effet trouver d’autres décisions qui montrent un même désir de sélectionner. Ainsi, la traditionnelle « garden-party » de l’Elysée n’est-elle plus ouverte qu’aux seuls « Français méritants » ce qui a permis de réduire le nombre d’invités et de mettre à l’écart certaines personnes représentatives de notre société. On pourrait d’ailleurs se demander à quel titre quelqu’un est ou non méritant. Il suffit de lire les journaux pour trouver d’autres exemples. Toutefois, nous retiendrons cette phrase toute récente de l’écrivain et cinéaste Gérard Mordillat, qui à propos d’une autre décision gouvernementale très controversée, disait : « On fait passer l’unité nationale derrière l’intérêt de certains », pour le paraphraser, on pourrait dire que, pour le 14 juillet, on fait passer l’unité nationale derrière des intérêts purement économiques.

 

   C’est la raison pour laquelle la section Français du monde-ADFE de Buenos Aires considère cette mesure comme profondément injuste et demande solennellement aux autorités françaises de ne pas appliquer cette malheureuse décision l’année prochaine en 2009.

 

Section “Français du monde-ADFE de Buenos Aires”

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