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francais disparus pendant la dictature

Dictature en Argentine (1976-1983)

Publié le par FrançaisduMonde.adfe.conesud

Dans ce message vous trouverez de nombreux liens vous donnant des informations sur cette période dramatique de l'histoire de l'Argentine et de ses conséquences, souvent dramatiques, pour de nombreux Français ayant vécu cette période.

"Resiliencia, Testimonios sobre la ultima dictadura desde Argentina y Francia"

 

 

Écouter une émission de radio évoquant le destin tragique des sœurs Alice Domon et Léonie Duquet.

Le 14 décembre 1977, en Argentine, un commando de la Marine assassine douze personnes en les jetant dans l'océan Atlantique depuis un avion. Parmi les victimes, Alice Domon et Léonie Duquet, deux religieuses Franc-Comtoises.
Ligne De Mire retrace l'histoire de ces deux martyres de la Foi en présence de 3 invités, le journaliste Frédéric Santangelo, auteur du livre "Se taire serait lâche" paru aux éditions du Panthéon, Gabrielle Layat, soeur d'Alice Domon et Bénédicte Jeanningros, petite-nièce de Léonie Duquet.

Soeur Léonie et Soeur Alice : deux femmes martyres de la Foi

 

 

Inauguration de la plaque en hommage aux membres de la communauté du lycée Jean Mermoz et du Collège français victimes de la dictature en Argentine 

Pour Yves, Cristina et tous les autres...

Emotivo homenaje a francés y mexicana desaparecidos en dictadura argentina

Les corps d'Yves Domergue et de Cristina Cialceta, disparus pendant la dictature, identifiés

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Pour Yves, Cristina et tous les autres...

Publié le par FrançaisduMonde.adfe.conesud

 

Le mercredi 30 mars 2011,  l’association « Familiares de europeos desaparecidos en Argentina »[1] et la section locale de Français du Monde de Buenos Aires ont organisé à la « casa de la Provincia [2]» de Santa Fe une soirée en hommage à Yves Domergue, Cristina Cialceta, sa compagne, et toutes les autres personnes disparues, victimes de la sanglante répression organisée par le régime militaire putschiste qui gouverna l’Argentine entre 1976 et 1983.

 

P1060390

De gauche à droite : Vera Jarach, membre de « Madre de Plaza de Mayo-Linea Fundadora » et de Eurofam.ar; Ema Cibotti, historienne;

Liliana Samuel, journaliste; Juliana Cagrandi, professeure à l’ école “Pablo Pizzurno” de Melincué qui joua un rôle fondamental dans l’identification toute récente des corps de Cristina et Yves; Eric Domergue, frère d’Yves Domergue; Lita Boitano, présidente de   « Familiares de Detenidos y desaparecidos por razones políticas ».

 

Emotion, courage, persévérance et espoir. Ce sont les quatre mots qui pourraient nous venir à l’esprit pour résumer ce moment si touchant auquel nous avons assisté lors de cette soirée.

Emotion, lorsque chaque invité, touché de près ou de loin par ce drame, commence à raconter son petit  bout d’histoire à travers laquelle on sent poindre une souffrance présente à jamais en eux ; lorsque certains membres du public présent ce soir-la prennent la parole et demandent, parfois la gorge nouée, que tout soit fait pour qu’enfin puisse être installée une plaque commémorative au lycée Jean Mermoz en hommage aux victimes de la dictature.

Courage, de la part d’une poignée de gens tout d’abord, de plus en plus nombreux par la suite, qui osèrent réclamer, dès les premières heures, ce qui leur revenait de droit, qui cherchaient, envers et contre tout, au mépris du danger dans lequel eux-mêmes se trouvaient, à connaître la vérité, à savoir ce qu’étaient devenus leurs proches, les êtres qu’ils aimaient, les victimes de l’absurde.

Persévérance, car ces gens n’ont jamais lâché, ont insisté encore et toujours, et encore maintenant, bien après la fin du régime militaire, parce que toutes les zones d’ombre n’ont pas encore été éclaircies, parce que tous les noms n’ont pas encore retrouvés leur corps, parce que pour beaucoup, le deuil n’existe toujours pas…

Par leur action, ils ont été les premiers à lézarder le régime en place, à faire entrer le doute, à ne pas laisser enfouies toutes ces victimes dans l’oubli de l’Histoire.

Et, alors que la mémoire fait perdurer le souvenir et galvanise l’énergie, elle trouve en l’Histoire une fidèle alliée car, au-delà de la souffrance éprouvée, il y a la nécessité de posséder des documents authentiques démontrant qu’il n’est pas possible de nier la réalité. Des statistiques crues ne laissant pas la place à l’émotion mais néanmoins fondamentales afin de bien prouver que tous ces cris de réclamations sont vrais.

Et enfin l’espoir. Tous ces gens portent en eux une puissance et une joie de vivre qui force le respect. Ils ont su et pu, envers et contre tout, s’approprier leur drame, leur souffrance et leur malheur pour les transformer en une énergie indestructible dans la recherche de la vérité. Une vérité qui non seulement réclame justice mais est aussi remplie d’espoir en l’avenir pour que, comme l’ont admirablement exprimé les Argentins en 1983 dès la fin de la dictature, cet épisode dramatique ne revienne jamais plus : « Nunca mas ».

 

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Un public fourni et attentif

 

Jorge Luis Borges disait qu’un homme mourait seulement à la mort du dernier homme qui l’avait connu. Cette belle phrase du célèbre écrivain argentin résume à elle seule toute la densité du combat de ces femmes et de ces hommes.

 

J.Guillot

 

Lire aussi l'article  (en espagnol) de Lalie Bertoni au sujet de la conférence: http://espectadores.wordpress.com/2011/04/05/justicia-para-yves-y-cristina/

 

Sources: Espectadores


[1]« Familles d’européens disparus en Argentine » ou Eurofam.ar

[2]Chacune des provinces argentines possède à Buenos Aires un lieu, appelé « casa de provincia ».

[3]"un hombre sólo ha muerto cuando el último hombre que lo ha conocido muere a su vez"   

 

 

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