Les élections sénatoriales viennent de se terminer.
Dans ce message, nous vous proposons un bilan de ces élections sénatoriales avec, respectivement, trois interviews: celui de Mathilde Ollivier, tête de liste d'Agir pour les Français.es du monde, d'Hélène Conway-Mouret, tête de liste d'Engagés avec vous et Jean-François Deluchey n°2 de la liste de l'Union populaire.
Mathilde Ollivier est conseillère des Françaises et Français de l’étranger pour l’Autriche, la Slovaquie et la Slovénie et conseillère à l’Assemblée des Français de l’étranger. Localement, elle aussi présidente du Conseil consulaire.
Hélène Conway-Mouret, sénatrice des Français établis hors de France vient d'être réélue pour un nouveau mandat. Elle siègera au Sénat de 2011 à 2012 avant d'être nommée ministre déléguée aux Affaires étrangères chargée des Français de l'étranger (2012-2014). Elle réintègre le Sénat en 2014. elle sera aussi vice-présidente du Sénat de 2018 à 2020.
La moitié du nombre de sénateurs et sénatrices vient d'être renouvelée dimanche 24 septembre. Cela concerne six sur les douze de nos élus pour les Français de l'étranger. Après vous avoir régulièrement informés du déroulé de ces élections avec le point de vue des listes de gauche en présence à laquelle s'est ajoutée une vision globale de ces élections émises par les revues spécialisées pour les Français de l'étranger, voici les résultats de ces élections.
Pour ce qui est des listes présentes dans le blog, Mathilde Ollivier de la liste "Agir pour les Français.es du Monde" et Hélène Conway-Mouret de la liste "Engagés avec vous" ont été élues.
Liste "Agir pour les Français.es du Monde" Écologie, Solidarité, Proximité avec
Mathilde Olivier et Jean-Yves Leconte.
Les 16 et 24 septembre 2023, vous élirez six nouveaux sénateurs et sénatrices des Françaises et Français établis hors de France.
L’échéance de septembre 2023 est cruciale pour porter au Parlement la parole des Françaises et Français installés à l’étranger, pour la défense d’une vision solidaire des politiques publiques qui nous concernent.
Les années passées ont montré combien il était important d’avoir au Sénat des voix fortes et vigilantes, connaissant nos préoccupations.
Liste "Engagés avec vous" Pour une union sociale, écologique et solidaire avec Hélène Conway-Mouret, Baptiste Heinz et Cécile Lavergne
Chères et chers amis,
Vous avez fait le choix d’accorder votre confiance à notre liste – Engagés avec vous, pour une union sociale, écologiste, et solidaire – pour un nouveau mandat sénatorial. Mes colistières et colistiers – Baptiste Heintz, Cécile Lavergne, Abdelghani Youmni, Fatoumata Maiga, Franck Pajot, Chantal Samuel-David et Olivier Spiesser – et moi-même vous en remercions !
Cette victoire, c'est avant tout la vôtre. Elle est le fruit d’un merveilleux travail collectif que nous avons effectué ensemble, au plus proche du terrain, ces dernières semaines. Grâce à votre participation, votre engagement et à nos échanges à chaque étape de la campagne, nous avons pu formuler 130 propositions concrètes répondant aux préoccupations des Françaises et des Français établis hors de France. Sachez pouvoir compter sur ma détermination pour poursuivre le travail afin de les mettre en œuvre et pour continuer à porter votre voix au Sénat. Je tiens à saluer l’ensemble des candidates et candidats qui se sont présentés à ce scrutin et à féliciter les cinq collègues élus aux côtés desquels j’aurai l’honneur de vous représenter au Sénat. Je demeurerai engagée pour promouvoir les valeurs humanistes, de solidarité et de justice sociale que nous défendons.
Liste L'Union populaire avec Christine Tuaillon et Jean-François Deluchey.
Nous avons l’honneur de vous présenter notre candidature à l’élection sénatoriale 2023 pour les Français·es hors de France. Notre liste « UNION POPULAIRE des Français·es de l´étranger », menée par Christine Tuaillon (New York, EUA) et Jean-François Deluchey (Amazonie, Brésil) porte une opposition résolue aux politiques d´Emmanuel Macron, et propose une alternative fondée sur le programme partagé de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES), pour une écologie des biens communs et une économie au service de l’humain.
En période électorale il y a les coups bas, les coups fourrés, les coups de Jarnac, les coups tordus, les rumeurs, les ragots, les trahisons, les fourberies, les officiels, les dissidents … et bien d’autres faits et gestes d’arrière-cour ou de mise en scène publique. Cette campagne pour les sénatoriales des Français de l’étranger n’échappe pas à cette tradition.
Représentation des Français établis hors de France, projet de loi « Asile et Migration », engagement politique, tels sont les thèmes abordés par Jean-Yves Leconte, candidat socialiste à sa réélection aux sénatoriales 2023.
Le 24 septembre 2023, le Sénat renouvelle la moitié de ses sénateurs et sénatrices. Sur les 12 sénateurs des Français établis hors de France, six postes sont remis en jeu. Nous vous expliquons tout sur cette nouvelle élection.
Souvent utilisés dans notre blog, les articles ou messages d'Hélène Conway-Mouret, sénatrice des Français établis hors de France sont nombreux.
Cette fois-ci, dans le magazine de Français du monde-ADFE dont elle est membre, Mme la sénatrice nous fait un résumé de son parcours de militante associative.
Yann Chantrel, sénateur des Français établis hors de France fait un premier bilan de son début de mandat sénatorial en répondant aux questions du "petit journal.com".
Gestion de la crise sanitaire, union de la gauche, diplomatie… Le sénateur Yan Chantrel tire le bilan de ses premiers mois d’élu parlementaire et des sujets qu’il a portés. À la lumière de la présidentielle, il dessine les perspectives des prochains mois de son travail d’élu représentant les Français installés à l’étranger.
Nous vous proposons un petit dossier explicatif sur les rôles et fonctions des sénatrices et sénateurs qui nous représentent à l'étranger. Suivez le guide:
A l'occasion du renouvellement de la moité des sièges du sénat qui s'est déroulé en septembre dernier, Mme Conway-Mouret, sénatrice des Français établis hors de France, nous rappelle l'importance fondamentale de cette institution dans le fonctionnement institutionnel de notre pays.
Alors que les élections sénatoriales du 27 septembre ont renouvelé la moitié du Sénat, la sempiternelle question sur l’utilité de celui-ci est posée. Il en était de même aux États-Unis, lors de sa création, quand Jefferson demanda à Washington de lui expliquer pourquoi il avait accepté l'idée d'une seconde chambre. «À quoi peut bien servir le Sénat ?» lui demanda-t-il, une tasse de thé à la main, pendant qu'il en versait le contenu dans une autre tasse pour le refroidir. «Vous venez de répondre à votre propre question» lui répondit Washington. «Le Sénat est la tasse dans laquelle nous versons les textes législatifs pour les laisser refroidir.» En France, les arguments invoqués en faveur du bicamérisme reposent sur l’équilibre des pouvoirs, le contrôle de l’application des lois et la nécessité de traduire la représentation territoriale de notre pays.
Une formule ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Ainsi le Sénat est régulièrement décrit comme « un contre-pouvoir et non un anti-pouvoir ». Une façon d’expliquer qu’il n’est pas en opposition systématique avec un gouvernement en place, mais un contrepoids nécessaire à l’équilibre démocratique du pays. Les relations entre ce dernier et l’exécutif oscillent toujours entre incompréhension et méfiance. La commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire dite «Benalla», créée à l’été 2018, a laissé des traces. Plus que jamais, le Sénat revendique sa singularité, son caractère «non aligné», et se montre comme le seul organe à pouvoir assumer pleinement le pouvoir parlementaire alors que l’Assemblée nationale est forcément bridée par sa solidarité avec l’exécutif. Il n’est pas non plus une force d’obstruction, comme certains voudraient le présenter. Depuis le 1er octobre 2017, près de 75 % des textes législatifs adoptés l’ont été par accord entre les deux Chambres et 62 % des commissions mixtes paritaires entre députés et sénateurs ont connu une issue positive. Le chiffre a même atteint 69,6 % (16 sur 23) en 2019-2020 ! Les sénateurs y amènent leur culture du compromis pour marquer de leur empreinte les textes finalement votés. Même en cas de désaccord entre les deux Chambres, plus de la moitié des amendements adoptés par les sénateurs – hors textes financiers – sont conservés par l’Assemblée depuis 2017.
Fier de l’ancrage local de ses élus, le Sénat aime se considérer comme une vigie de la République, un capteur de signaux faibles. Il a lancé l’alerte, dès décembre 2017, sur la taxe carbone et le ras-le-bol des Français. Il n’a pas davantage été entendu sur les Aéroports de Paris (ADP). Droite et gauche votent peu ensemble. Mais il existe des convergences comme le refus de la privatisation d’ADP, au nom du refus de l’abandon de notre souveraineté économique ou la défense des collectivités locales.
Toujours prompt à dénoncer les arrière-pensées politiques du Sénat, l’exécutif sait aussi saluer son esprit de responsabilité, notamment dans la crise sanitaire. Il apprécie aussi la qualité du travail fourni. La preuve : depuis 2017, dix-huit propositions de loi sénatoriales ont ensuite été votées par les députés et adoptées définitivement.
Qui a dit que le Sénat ne servait à rien ? Soyez convaincu que ce bicamérisme est une chance pour notre démocratie ! J’ai voulu démontrer que notre assemblée est un lieu d’échanges, de propositions, de contrôle et de débat. Je reprendrais volontiers cette phrase de Victor Hugo, pourtant farouche opposant au Sénat conservateur, dans une lettre datée de 1848 : « L’institution d’une assemblée unique me paraît si périlleuse pour la tranquillité et la prospérité d’un pays que je n’ai pas cru pouvoir voter une constitution où ce germe de calamités est déposé. Je souhaite profondément que l’avenir me donne tort ».