Le 20 avril dernier, trois conseillers des Français en Argentine, Marie Uteau-Venegas, Christophe Dubois et moi-même, Jérôme Guillot, avons été invités à participer à l'émission de radio de "Contacto en Francia" sur FM Radio Mercedes 94.9 située à Villa Mercedes (San Luis). Une émission animée par Cristina Aubert et Diego Arellano.
Nous avons pu, pendant une heure, évoquer en espagnol notre première année de mandat de conseiller.
Yann Chantrel, sénateur des Français établis hors de France fait un premier bilan de son début de mandat sénatorial en répondant aux questions du "petit journal.com".
Gestion de la crise sanitaire, union de la gauche, diplomatie… Le sénateur Yan Chantrel tire le bilan de ses premiers mois d’élu parlementaire et des sujets qu’il a portés. À la lumière de la présidentielle, il dessine les perspectives des prochains mois de son travail d’élu représentant les Français installés à l’étranger.
Le numéro national d'électeur ou son acronyme NIC devient tendance. Vous en aurez besoin si vous décidez de demander une procuration pour les votes à venir. Il est très facile, au cas où vous ne le connaitriez pas, de retrouver son NIC.
Dans cet article, vous pourrez apprécier toutes les facettes du rôle qu'accomplit le conseiller des Français de l'étranger dans l'exercice de ses fonctions ainsi que des messages écrits par des sénateurs des Français de l'étranger concernant cette fonction.
Le conseiller des Français de l’étranger (naguère appelé conseiller consulaire), est le représentant de ses compatriotes auprès de l’Ambassade et du consulat ; il est leur interprète et leur défenseur auprès d’eux. Il s’agit d’un élu de proximité, d’un élu local, un relais des citoyens auprès des représentants de l'État à l'étranger (via les postes diplomatiques ou consulaires ( incluant donc les consuls honoraires).
Il est élu pour 6 ans au suffrage universel direct. En Argentine, ils sont au nombre de quatre.
Il participe aux réunions suivantes.
•Trois conseils consulaires qui se déroulent régulièrement dans l' année et où l'on présente un rapport sur la situation de la circonscription consulaire donnant lieu à l'établissement d'un procès-verbal consultable.
•Deux commissions des bourses scolaires annuelles.
•La réunion annuelle concernant la protection et à l'action sociales ( CCPAS), avec, entre autres choses, l'attribution d’allocations ou de secours aux Français âgés, handicapés et/ou en forte difficulté financière, à l'enfance en détresse.
•La réunion annuelle concernant la sécurité.
•Les réunions concernant la formation professionnelle et l'apprentissage traitant de la répartition du budget et des moyens destinés à favoriser l’emploi, de l’implantation des entreprises françaises. On peut y proposer des actions pour améliorer la situation professionnelle des Français .
•Les trois conseils d’établissement annuels des établissements scolaires franco-argentin du réseau de l’AEFE ( Agence pour l'enseignement du Français à l'étranger)
•Les réunions avec les représentants officiels de la France ( environ 3 à 4 par an) et celles concernant les organismes d’entraide et de solidarité (Fondation pour les Français d’Argentine).
Il est présent:
- lors des commémorations annuelles officielles ( 8 mai, 14 juillet, 11 novembre);
- au moment des visites officielles de représentants de L’État;
- quand ont lieu des événements organisés par l’Ambassade et le Consulat ( pour des associations, des personnes importantes, etc.).
Il tient une permanence hebdomadaire sur rendez-vous au consulat pour traiter tous types de question avec les membres de la communauté française ( retraite, impôts, affaires légales, affaires diverses) où il conseille et apporte son aide. Il est en contact avec les diverses administrations françaises afin de gérer leurs dossiers.
Le conseiller peut être consulté sur toute question concernant les Français établis dans la circonscription.
Et sur le site du Consulat général de France à Buenos Aires:
Sur le site d'Hélène Conway-Mouret, sénatrice des Français établis hors de France, retrouvez son point de vue sur le rôle des conseillers des Français de l'étranger et la formation des élus locaux.
Sur le site de Jean-Yves Leconte, sénateur des français établis hors de France, retrouvez deux textes concernant la réforme de la représentation des Conseillers consulaires.
Tout comme la France avec RFI (Radio France internationale), l'Argentine possède également avec "Radio difusion al exterior" (RAE) son ouverture radiophonique vers le monde. Une radio créée en 1958. RAE diffuse en huit langues dont le français. C'est le journaliste français Eric Domergue qui a la responsabilité des émissions en langue française. Dans ces émissions, émises en ondes courtes et présentes sur la Toile, vous pourrez écouter des informations générales et, plus spécifiquement, des reportages concernant la communauté française en Argentine.
Voici les propositions d'EELV que soutiennent les candidats élus sous sa bannière. Une façon aussi de dire que les conseillers ne restent pas les bras croisés.
Ce programme est détaillé en cinq points: éducation et enseignement; protection sociale; action consulaire, institution; culture et patrimoine; entreprise, jeunesse et égalité des chances.
Ce programme a été élaboré par un groupe étoffé de candidat·e·s à la présente élection consulaire, adhérent·e·s et sympathisant·e·s de l’écologie politique. Un groupe qui croit encore aux vertus du service public, à la solidarité dans toutes ses acceptions, à la coopération internationale et à la sauvegarde urgente de la planète face au changement climatique.
Voici quelques réflexions au sujet du programme STAFE après la campagne 2021.
Rappelons que ce programme a remplacé en 2018 par ce qu’on appelait les “ réserves parlementaires”. Nos représentants élus (députés et sénateurs) disposaient d’une enveloppe qu’ils pouvaient utiliser selon leur bon vouloir pour venir en aide à des collectivités ou à des associations. Cette pratique d’usage des fonds publics n’était pas prévue dans notre Constitution, elle a donc été remplacée par ce que nous connaissons actuellement. De plus, son fonctionnement était critiqué par son manque de transparence.
Personnellement, j’ai eu l’occasion de lire des bilans de donations faites par quelques-uns de nos sénateurs contredisant largement cet argument.
Le nouveau système, censé être plus transparent, mérite toutefois, en l’état de son fonctionnement actuel, quelques critiques.
Au passage, la subvention STAFE, si on la compare à la somme allouée aux “réserves parlementaires” de naguère, a été rabotée de plus d’un tiers puisque qu’on est passé de 3,2 à deux millions d’euros de subvention.
Au niveau de son fonctionnement, en raison de ses critères très restrictifs d’octroi, certains projets ne sont actuellement pas éligibles. Par exemple, il est exigé que les bénéficiaires du STAFE ne concernent que les Français : certaines associations, qui se battent pour faire vivre la culture française, peuvent être composées de membres ne possédant pas la nationalité française tout en ayant gardé un lien fort avec la France en raison de leurs origines. Citons un extrait du compte-rendu public 2022 STAFE à Buenos Aires: “Les projets devront impérativement bénéficier en tout ou partie à des usagers français, dans le but précité de les aider au plan éducatif, caritatif, culturel ou économique pour être éligibles au STAFE.” Ainsi, cette phrase empêche de fait toute possibilité d’aide auprès d’associations francophiles et francophones désireuses de s’impliquer dans des projets. Cela va au détriment du développement de la culture francophone dans le monde.
Un projet doit nécessairement être déposé par une association reconnue légalement et existante depuis au moins un an. Pour citer l’Argentine - il serait intéressant d’élargir ce point à d’autres pays-, former une association est un véritable parcours du combattant auquel s’y adjoint un coût financier de fonctionnement considérable. Cette disposition a pour conséquence de limiter encore plus l’accès à ce programme.
Il faut déplorer également le nombre limité de projets à chaque circonscription établi selon le nombre d’inscrits au registre des Français de l’étranger. Ainsi, pour la circonscription de Buenos Aires seuls peuvent être acceptés cinq projets en Argentine et un au Paraguay.
Résultat, les projets ne peuvent être déposés que par un nombre très restreint d’associations, dont certaines, d’ailleurs, sont très connues et reconnues. Afin d’ouvrir ce dispositif, dont nous ne nions absolument pas l’intérêt, il serait judicieux d’assouplir les critères de sélection afin de permettre à un plus grand nombre de collectivités, désireuses d'œuvrer pour la francophonie, de déposer des dossiers et de donner à ce programme une plus grande ouverture à d’autres projets.